Famille de Blâmont

Les Blâmont, riche famille lorraine issue des Salm, possèdent d’importantes seigneuries et rassemblent de nombreux vassaux. Cette puissance leur confère une grande indépendance. Entre leurs mains, le château va connaître à nouveau une période troublée. Leur fils Jean, seigneur de Vellexon, de Vaire et d’Oricourt, en guerre contre son frère aîné, Henri, sire de Blâmont, fait donation de ses biens à son cousin Guillaume de Vienne. Dans son testament rédigé en 1408, il la révoque en faveur d’Henri avec qui il s’était réconcilié.

En août 1409, Henri laisse alors Oricourt à son fils aîné, Thiébaut II. Malgré un arrêt du Parlement de Dole maintenant Guillaume de Vienne dans ses droits, Thiébaut II de Blâmont s’approprie aussitôt les seigneuries qu’il revendique au nom de son père. Il installe des soldats dans ses châteaux. Ses troupes dévastent le pays autour de Vellexon. Le duc de Bourgogne, prenant fait et cause pour Guillaume de Vienne, convoque ses vassaux et fait mettre le siège devant Vellexon. Au bout de plusieurs mois et à l’aide de canons, la place est enfin gagnée. Sur ordre du duc, elle est ensuite complètement détruite. Puis, ce dernier prend possession d’Oricourt le 16 février 1410. Ses envoyés placent sur le château ses étendards "de sandal pers, ayant environ 4 aulnes de long, armoyés aux armes de mondit Seigneur de feuilles d’or et d’argent et d’autres couleurs y appartenans".

La détermination de Jean sans Peur et sa puissante artillerie effrayent la garnison du château d’Oricourt qui préfère se soumettre comme l’a fait celle de Vaire. Le château est donc épargné, ses hautes tours menaçantes aux étroites meurtrières n’étant plus en mesure de résister à une armée moderne. Le perfectionnement de l’artillerie va bientôt rendre inutiles de telles fortifications. Finalement, Guillaume de Vienne et Thiébaut parviennent à un accord. Le duc lève la confiscation des seigneuries appartenant à Thiébaut et en 1423, son frère Jean se reconnaît vassal du duc pour le chastel et forteresse d’Oricourt. Un dénombrement est alors établi.